LA SEINE REDYNAMISEE – 1er arrondissement
La Seine, traversant Paris sur une longueur de 12 km, constitue un potentiel considérable et stratégique dans l’adaptation urbaine à un dérèglement climatique : elle participe naturellement au rafraîchissement urbain, elle constitue une voie de transport propre traversant le bassin parisien jusqu’à la mer de la Manche. L’exploitation de son courant est une source d’énergie renouvelable et l’aménagement de ses berges reconnectant l’eau à la ville, est un support de nouvelles activités urbaines.
La Seine et le Pont-Neuf depuis le Pont des Arts
1. Activités de la Seine : La Seine accueille de nombreux usages : déplacements, loisirs et production d’énergie. Se côtoient les transports de marchandises locales comme le bois pour la construction, ou les récoltes des maraîchers locaux se rendant au marché flottant, les sites de loisirs (baignade, activité nautique, etc.) ou encore les hydroliennes submergées exploitant la force du courant pour produire de l’énergie. 2. Baignade dans la seine : Les eaux propres du fleuve attirent toujours de nombreux Parisiens qui se baignent dans les piscines de la Seine. 3. Marché flottant : Les bateaux du marché flottant accostent les pontons. Les maraîchers de la région parisienne viennent directement vendre leur production au coeur de Paris. 4. Réseau fluvial de transport en commun : Les navettes fluviales et les bateaux taxis transportent les voyageurs quotidiennement. Chaque station d’embarquement est directement connectée à la ville et au réseau de “transport terrestre “. 5. Téléphérique : Une ligne de téléphérique relie la station Montparnasse à la station gare du Nord – gare de l’Est. 6. Le Pont-Neuf protégé : Le Pont Neuf est recouvert d’un voile qui ombrage les déplacements lors des surchauffes estivales et protège des violentes averses automnales.
LES TERRASSES DE RÉAUMUR – 2è arrondissement
La canicule de 2003 avait mis en évidence un écart de température de 9°C entre le centre de Paris et la campagne environnante. C’est l’îlot de chaleur urbain. Les moyens permettant de rafraîchir la ville sont, entre autres, l’éclaircissement des matériaux, l’utilisation de l’eau, la perméabilisation des sols ou encore le développement de la végétation, apportant de l’ombre et rafraîchissant localement par évapotranspiration. La prise en compte de ces paramètres a permis d’améliorer le confort climatique aussi bien des espaces publics que des logements.
L’allée Pierre Lazareff et la rue Réaumur
7. Nouveaux commerces et espaces publics : des espaces publics et de nouveaux commerces occupent les premiers niveaux des terrasses. 8. Tramway Réaumur : la ligne de tramway T12 prend place dans la rue Réaumur transformée en allée urbaine. 9. Façade commerçante protégée : les terrasses créent une zone d’ombre sur les façades vitrées au sud de la rue protégeant les commerces d’un fort ensoleillement et assurent un confort thermique hivernal. 10. Ruelle acclimatée : cet espace protégé à l’ombre des constructions est une promenade rafraîchie en période de chaleur par la végétation tombante des passerelles et la diffusion d’une brume d’eau auto-recyclée. 11. Insertion de terrasses urbaines : une partie de la rue Réaumur est occupée par des jardins superposés. Les logements disposent de terrasses-jardins privatives accessibles par des passerelles. Chaque terrasse dispose d’une parcelle de terre pour participer à la végétalisation de la ville, afin de réduire l’îlot de chaleur urbain grâce au pouvoir rafraîchissant et d’absorption d’eau des végétaux. Les habitants prennent l’habitude de cultiver leur potager pour leur consommation personnelle.
L’OASIS URBAINE – 3è arrondissement
Lors des épisodes de canicules récurrents de mai à septembre, se déplacer en ville devient difficile. Il n’est pas rare que les températures se maintiennent plusieurs jours au-dessus de la barre des 40°C. Un réseau de rues protégées permet de faciliter les déplacements quotidiens. Ces parcours sont ponctués d’oasis urbaines, des lieux frais où l’on peut faire escale à l’abri du soleil et de la chaleur. Les oasis sont de réels lieux de vie conviviaux, d’échanges et de rapprochement.
Le square Renée Vivien, à l’angle rue du Temple et rue des Haudriettes
12. Oasis urbaine : une oasis verticale s’installe sur le square en le démultipliant en plusieurs niveaux. C’est un espace frais de proximité. L’eau pluviale récupérée sur les toitures des alentours y est stockée pour anticiper les périodes de sécheresse et pour rafraîchir par rayonnement ou brumisation. Elle est également utilisée par les services municipaux de l’environnement pour l’entretien des espaces verts.
13. Protection des façades : les façades ouest exposées aux rayons du soleil en fin de journée sont équipées de protections solaires, réversibles en hiver où cet apport de chaleur est apprécié. 14. Salle de prévention de l’hyperthermie : une pièce située juste sous la citerne de récupération d’eau de pluie est un lieu privilégié de fraîcheur pouvant accueillir les personnes les plus fragiles en cas de très fortes chaleurs. 15. Noue de roseaux : les eaux pluviales et le trop-plein de la citerne sont collectés dans les rues par des fossés plantés de végétation filtrante. 16. Accès public aux toits : depuis la rue, une connexion verticale permet aux habitants de rejoindre les jardins et le réseau de circulation aménagés sur les toits de Paris.
LES NOUVEAUX PARVIS DE L’HOTEL DE VILLE – 4è arrondissement
L’Hôtel de Ville est un bâtiment symbolique qui a nécessité une adaptation au nouveau climat. La minéralité du lieu participait au réchauffement urbain, tout en ayant l’avantage d’accueillir un grand nombre de manifestations culturelles et citoyennes. Les différents niveaux de stationnement sous le parvis ont été restructurés pour pouvoir exploiter les vertus souterraines de la ville.
La place de l’Hôtel de Ville
17. Tramway Rivoli : la ligne de tramway T7 circule dans la rue de Rivoli. 18. Ouverture sur cour : la restructuration de la place permet d’agrandir l’Hôtel de Ville en sous-sol. En évidant une partie du bâtiment existant, un accès direct aux cours intérieures végétalisées est créé. Cela permet la mise en place d’un système de ventilation naturelle. 19. Augmentation de l’albédo : le bâtiment de l’Hôtel de Ville est éclairci afin d’augmenter son albédo, c’est-à-dire de renvoyer le maximum de rayonnement solaire pour éviter les surchauffes. 20. Canopée de l’Hôtel de ville : une structure guidant une épaisseur végétale est placée au sud du parvis pour apporter de l’ombre sur la place basse. 21. Parvis de l’Hôtel de Ville : l’espace occupé par les parkings automobiles est investi pour créer un parvis sur plusieurs niveaux. L’espace semi-enterré, protégé du soleil et des intempéries, peut accueillir un public nombreux dans des conditions climatiques favorables. En été, une fine lame d’eau rafraîchit l’atmosphère de la place en s’évaporant. Cette place basse permet également de nouvelles liaisons urbaines vers les jardins de l’Hôtel de Ville et les quais de la Seine.
LE METRO FAIT PLACE A CLUNY SORBONNE – 5è arrondissement
La disparition de la voiture a demandé une densification et une amélioration du réseau de transports en commun. Le métro est un mode de déplacement conservé et valorisé. Sur toutes ses lignes, les stations sont devenues de vraies oasis urbaines pouvant accueillir les voyageurs dans un espace acclimaté au cœur de la ville.
La station de métro Cluny-Sorbonne
22. Métro Cluny-Sorbonne : la station de métro se transforme en une vraie place publique à ciel ouvert profitant de la lumière et d’une aération naturelle. Cet espace public en contrebas réinvente l’usage du métro parisien en le réinsérant dans la ville. Les quais sont investis par de nouveaux usages : on n’y attend plus uniquement son métro mais on y vient pour se rencontrer, étudier et profiter de la fraîcheur d’un espace enterré et ombragé en été. Pendant la saison des pluies, un toit amovible protège la station. 23. Voiles : les quais à l’air libre sont protégés du soleil et de la pluie par des toiles tendues. 24. Bibliothèque universitaire : la station de métro accueille la vie étudiante du quartier : une annexe de la bibliothèque universitaire de la Sorbonne y reste ouverte tard le soir. 25. Square de Cluny : le parc de Cluny descend en pente douce vers les quais. On peut sortir du métro en empruntant un chemin sous les arbres.
LE QUAI DES GRANDS AUGUSTINS INONDE – 6è arrondissement
Le nouveau régime pluviométrique entraîne des crues de la Seine plus fréquentes. Malgré la création de bassins tampons en amont, il n’est pas exceptionnel de voir le quai des Grands Augustins inondé. Plutôt que de remonter les quais, la ville s’adapte avec souplesse aux risques de crues ce qui lui permet de maintenir ses différentes activités. Elle acquiert une certaine « résilience », c’est-à-dire la capacité de se remettre d’un choc occasionné.
Le quai des Grands Augustins
26. Adaptation à la crue : la ville est préparée à l’éventualité d’une crue. Les zones inondées restent accessibles à leurs habitants qui peuvent, si nécessaire, évacuer facilement. Une activité minimale peut y être conservée. Les dégâts occasionnés doivent pouvoir être contrôlés et minimisés. 27. Adaptation des rez-de-chaussée : les commerces se sont étendus aux premiers étages des immeubles afin de pouvoir continuer leur activité malgré les crues. 28. Extensions au nord : les logements orientés au nord se dotent d’extensions afin de bénéficier d’un espace intermédiaire supplémentaire frais et toujours ombragé. 29. Trottoir flottant : certains passages stratégiques sont équipés de trottoirs flottants qui suivent l’augmentation du niveau de l’eau. Ils permettent de conserver les principaux déplacements urbains.
PARIS SUR LES TOITS – 7è arrondissement
Les toits de Paris, généralement en zinc ou en ardoise, souvent mal isolés, étaient de vrais fours en été et des glacières en hiver. Ils sont remplacés par des toitures végétalisées et des jardins à étages. Cette conquête des toits permet d’accueillir une nouvelle strate de la ville, de nouvelles activités urbaines qui se développent en extérieur.
Les toits de Paris, rue de Grenelle
30. Jardins sur les toits : sur les toits, de nouvelles habitudes prennent place. De nouvelles voies pour cyclistes et piétons dessinent un réseau de circulation aérien, les jardins superposés accueillent des salles de réunion, une bibliothèque de plein air aux beaux jours, un espace de sieste pour entreprises et tant d’autres usages avec une vue imprenable. 31. Energie solaire : l’installation de panneaux solaires sur les toitures devient une règle à respecter. L’objectif est de produire un maximum d’énergie renouvelable grâce aux ressources locales. 32. Circulation sur les toits : au dessus des toits, un réseau de circulation permet aux Parisiens de se déplacer sur la ville. Ces grandes traversées permettent aux cyclistes de rejoindre, par exemple, la porte d’Orléans à la porte de Clichy en moins de 25 minutes. 33. Gestion de l’eau : les toitures plantées sont adaptées pour récupérer et stocker l’eau pluviale. 34. Transport aérien : des stations d’aéronefs occupent le haut des jardins à étages.
PARIS SUR LES TOITS – 7è arrondissement
Les toits de Paris, généralement en zinc ou en ardoise, souvent mal isolés, étaient de vrais fours en été et des glacières en hiver. Ils sont remplacés par des toitures végétalisées et des jardins à étages. Cette conquête des toits permet d’accueillir une nouvelle strate de la ville, de nouvelles activités urbaines qui se développent en extérieur.
Le carrefour du boulevard Haussmann et de la rue du Havre
41. Perméabilisation des sols : par leur faible emprise au sol, les transports sur rails favorisent la perméabilisation des rues et permettent une meilleure infiltration des eaux de pluie. 42. Voie rapide pour cyclistes : la rue est aménagée pour permettre le déplacement des vélos sur des voies rapides. Au petit matin, le boulevard Haussmann est animé par le ballet des cyclistes parisiens se rendant sur leur lieu de travail. 43. Eclairage naturel des grands magasins : les grands magasins sont repensés afin de favoriser un éclairage naturel et diminuer leur consommation d’énergie. Les façades vitrées sont voilées pour réguler les apports solaires en façade sud et ouest. 44. Livraison par tramway : pendant la nuit, lorsque le transport des passagers est réduit, les lignes de tramway sont utilisées pour les livraisons de marchandises. Les palettes sont déposées sur le trottoir, où une équipe logistique prend le relais et achemine les marchandises dans les zones de stockage en sous-sol. Les petits commerces et les particuliers utilisent ce service de livraison grâce aux différentes places relais parsemées dans tout Paris.
HABITER AU-DESSUS DES TOITS – 10è arrondissement
La lutte contre l’étalement urbain et l’accueil des réfugiés climatiques ont impliqué la densification de Paris. Cette ville dense propose une bonne qualité de vie grâce à une meilleure accessibilité des espaces verts, des équipements, des commerces et de la culture. Elle offre la possibilité de travailler, de pratiquer des loisirs, plus généralement de vivre sa ville à proximité de son logement. Une des pistes allant dans ce sens est la construction de nouveaux immeubles au-dessus des toits existants.
Les toits de la rue Martel
45. Espace collectif en hauteur : les immeubles disposent de jardins collectifs ou de terrasses partagées, permettant aux habitants de profiter d’espaces extérieurs de proximité. Cet évidement, à mi-hauteur des bâtiments, participe à leur ventilation naturelle et particulièrement au refroidissement nocturne. 46. Surélévation urbaine : mal adapté au dérèglement climatique, le dernier étage des immeubles est remplacé par des terrasses ou des jardins, au-dessus desquels les immeubles se poursuivent sur 3 à 6 étages. Ces nouvelles constructions en hauteur accueillent des programmes mixtes, rééquilibrant les besoins de la ville. Cette nouvelle strate urbaine est le support de production d’énergie renouvelable intégré aux constructions. 47. Traitement des façades : les façades ouest des immeubles nécessitent une protection solaire pour prévenir de l’accumulation de chaleur estivale de fin de journée,mais elle nécessite aussi un confort thermique hivernal. Des brise-soleil, des voiles, des stores, des balcons ou encore des systèmes de « double façade » laissant entrer la lumière, composent le décor urbain. Cette nouvelle épaisseur des logements favorise la migration des usages selon les saisons. Ainsi, les habitants disposent d’une diversité d’espaces allant d’une cellule isolée à température constante au cœur du bâtiment, à des espaces extérieurs soumis aux aléas météorologiques.
LA RÉORIENTATION DES TOURS DU 13è – 13è arrondissement
Le quartier avait une grande capacité d’adaptation au Climat + 2°C : le boulevard Masséna était desservi par le tramway, les tours offraient une densité de logement élevée, tout en dégageant des espaces plantés au sol. Cependant, l’architecture des tours en elle-même était exposée à de nombreuses contraintes thermiques, elles étaient très gourmandes en énergie car peu isolées et elles prenaient peu en compte leur orientation par rapport au soleil. Leur remodelage fut le moyen d’apporter une plus-value en qualité de vie aux logements.
Le boulevard Masséna
58. Acclimatation des tours : les logements identiques sur les quatre faces des tours sont repensés selon la course du soleil. Un bouclier thermique protège les façades sud et ouest des surchauffes ; des espaces extérieurs s’étendent au nord, à l’ombre du bâtiment ; un système d’aération naturelle parcourt le bâtiment et des réservoirs d’eau coiffent le haut des tours. Chaque intervention sur la tour permet d’apporter des espaces supplémentaires aux habitants. 59. Stockage d’eau pluviale : des réservoirs d’eau occupent les toitures des tours. Un indicateur tient informé les habitants sur la quantité d’eau pluviale récupérée et leur consommation. Un espace collectif extérieur, blotti sous la citerne, offre un rafraîchissement agréable. 60. Isolation et aération en façade est : l’ensemble de la tour est isolé par l’extérieur. La création de jardins d’hiver favorise l’aération naturelle à chaque niveau. Des extensions alternées équilibrent cette intervention. 61. Extensions au nord : les terrasses et extensions au nord deviennent des lieux recherchés l’été, car elles se trouvent à l’ombre du bâtiment. 62. Bouclier thermique au sud et à l’ouest : une structure secondaire, sur les façades ouest et sud, filtre l’apport solaire estival responsable des surchauffes et laisse entrer le soleil en hiver. Cette double peau offre à chaque logement un espace extérieur. Elle est également le support de végétation et de panneaux solaires. 63. Tramway à impériale : le tramway à Impériale participe au besoin de densification du transport en commun. Il est très prisé par les touristes. 64. Perméabilisation de la rue : la suppression des surfaces d’enrobé de la rue permet une meilleure infiltration de l’eau dans le sol et favorise le rafraîchissement du climat urbain en période chaude.
LE REMODELAGE DE LA TOUR MONTPARNASSE – 15è arrondissement
La tour Montparnasse est un bâtiment repère dans le paysage parisien. En 2000, elle comptait 53 étages de bureaux dans lesquels 5 000 personnes travaillaient. Ce gratte-ciel vitré et entièrement climatisé n’était plus en cohérence avec les recherches d’économie d’énergie de Paris + 2°C. Un remodelage de la tour a permis de l’orienter, d’y apporter les qualités urbaines de la rue et de diversifier ses usages, aussi bien le jour que la nuit.
La Tour Montparnasse depuis la rue de Rennes
71. Acclimatation de la tour Montparnasse : la tour Montparnasse est éclaircie et enveloppée d’une structure protectrice adaptant les façades aux différentes orientations. Elle s’étend ainsi au nord dans le cône formé par sa propre ombre et se protège au sud. Elle se transforme pour accueillir de nouveaux usages. Elle est ventilée naturellement et produit de l’énergie. 72. Bouclier thermique au sud : une extension protectrice enveloppe les façades ouest et sud pour protéger du rayonnement solaire estival. L’hiver, cette double peau capte et emmagasine la chaleur du soleil. Elle accueille également des salles de réunion, des espaces de convivialité et de détente ou des jardins pour le personnel. 73. Percement : un évidement de la partie haute de la tour participe à l’aération naturelle des étages et au rafraîchissement nocturne. Ce lieu reçoit un jardin d’étage et la station de téléphérique qui rejoint la rive droite. 74. Extension dans le cône d’ombre : le cône d’ombre de la tour, toujours protégé de l’ensoleillement, est un endroit privilégié. Des activités nécessitant peu d’apport solaire s’y installent et participent à la mixité des usages comme les salles informatiques ou de projection, les crèches, les salles de sport, les commerces ou encore les chambres d’hôtel. 75. Éclairage de la rue : les rues sont éclairées par des diodes électroluminescentes (LED) et des lumières phosphorescentes, qui réémettent la nuit l’énergie captée le jour. 76. L’espace public : l’espace public et la végétation de la rue se déploient et s’enroulent autour de la tour, pour rejoindre la station de téléphérique. Ils participent à son intégration dans la ville.
LE PARC PÉRIPHÉRIQUE – 17è arrondissement
Le boulevard périphérique est une emprise stratégique de 35 km de long n’ayant plus de vocation routière. Il devient un parc circulaire aux multiples fonctions, intégrant de nouveaux modes de transports et reconnectant Paris à sa banlieue.
Le boulevard périphérique depuis la Porte Maillot
81. Parc des Ternes : une double voie de tramway, une voie cyclable rapide et une promenade piétonne occupent le « lit » du parc périphérique sur toute sa circonférence. à chaque porte, des pôles multimodaux mettent en relation ces transports circulaires avec les transports pénétrant dans la capitale. Les connexions sont repensées pour passer simplement d’un transport à l’autre. Le vélo a, par exemple, sa place dans tous les wagons. 82. Ceinture verte : un parc efface l’entaille urbaine que constituait le boulevard périphérique. Il devient un corridor écologique entourant Paris. Des prairies, des champs cultivés, des jardins ouvriers et des bois remplacent le bitume. 83. Adaptation des bâtiments existants : les bâtiments, hier relégués au bord du boulevard périphérique, se sont adaptés au nouveau climat. Ils se retrouvent maintenant implantés dans un parc. 84. Nouveaux usages : tout au long de la ceinture verte, on trouve de nombreux terrains de sports, des piscines en plein air, des pistes de roller, des skateparks et de nombreuses autres activités nécessaires aux quartiers avoisinants. 85. Densification en bordure de parc : des immeubles de logements et d’activités, sont construits en bordure du parc. Ils répondent au besoin grandissant de logements et profitent d’un emplacement privilégié : un parc et une offre de transport de proximité.
A LA CROISÉE DES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES – 19è arrondissement
Paris offre à la biodiversité un milieu a priori peu propice à son développement. Malgré un tissu urbain particulièrement dense, la biodiversité trouve des refuges dans les différents parcs, jardins, cimetières et autres rues plantées. La consolidation d’un maillage de continuités écologiques participe à la prospérité des écosystèmes urbains. Ce réseau consiste à relier tout le patrimoine vert de la ville
La Petite Ceinture et le canal de l’Ourcq
91. Activité du canal : l’aménagement du canal et la qualité de son eau en font un lieu de loisir privilégié, qui participe à réguler les températures urbaines pendant les périodes chaudes. Le trafic des péniches est régulièrement interrompu pour permettre aux parisiens de se baigner. La berge nord-ouest reste très urbaine et accueille les foules occasionnelles de promeneurs. 92. Ceinture écologique : la Petite Ceinture, cette ancienne voie de chemin de fer est le support d’une grande biodiversité. Le pont du canal de l’Ourcq est végétalisé afin d’établir la continuité du corridor écologique et permettre ainsi le déplacement des espèces animales et végétales. Avec le parc périphérique, elle est la colonne vertébrale de la trame verte de Paris qui relie les différents espaces naturels entre eux comme les bois de Boulogne et de Vincennes, les parcs, jardins ou les rues végétalisées. 93. Berge sauvage : la berge sud-est est plus sauvage et permet le développement d’une biodiversité s’inscrivant dans la trame écologique de la ville de Paris. Elle rencontre, ici, un autre corridor écologique : la Petite Ceinture. 94. Centrale à hydrothermie : la centrale à hydrothermie utilise les calories de l’eau du canal pour rafraîchir les bâtiments du quartier. Le toit du bâtiment est ouvert aux Parisiens. 95. Façade “double peau” : les façades nord-ouest donnant sur le canal sont enveloppées d’une seconde façade vitrée. Cette “double peau“ permet un meilleur contrôle des variations thermiques, tout en conservant clarté et vue sur l’extérieur. Cette isolation fonctionnelle offre une nouvelle appropriation des logements.